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Le festival des canes

Vendredi 9 octobre 2009, plus de 150 agriculteurs et retraités ont répondu favorablement à l’appel du Modef. Devant le perron de la préfecture, ils ont participé à une remise de prix, plutôt originale : une parodie du festival de Cannes pour aborder les difficultés actuelles rencontrées par la profession.
Le festival des canes

En présence d’un jury en bleu de travail et bottes, Christophe MESPLÈDE, président du MODEF, et Éric LABASTE, secrétaire général adjoint, endimanchés jusqu’au nœud pap, ont remis successivement des prix.

Le mannequin Jean-Michel LEMÉTAYER a reçu un prix spécial pour sa désastreuse interprétation dans la scène de la signature de l’accord interprofessionnel lait à 260 €/tonne. Le prix du maïs a été remis à Pascal LAMY, directeur de l’OMC, pour ses qualités de metteur en scène du libéralisme à l’OMC, qualités qui s’étendent malheureusement jusqu’à la PAC. Le prix de la plus mauvaise carrière a été remis à Mme Mariann FISCHER BOEL, commissaire européenne à l'agriculture, pour l’ensemble de son œuvre qui a fait sombrer l’agriculture dans l’instabilité.

Pour pouvoir financer les festivités, place a été faite à un intermède publicitaire. Ont été distribués des bons de réduction à faire valoir auprès de la GMD (Grande distribution) avant la remise en cause de la loi qui lui donne les pleins pouvoirs.

Le film « Bienvenue chez les Ch’tis des Landes » a été primé pour dénoncer les défrichements voués à l'agrandissement. Le MODEF n'est pas contre s'il s'agit de compenser les pertes de foncier liées à des infrastructures.

Le prix du plus petit budget est légitimement revenu au Ministre de l’agriculture pour son documentaire sur la politique de l’eau. Le refus de signer un chèque à la Fnsea a aussi été épinglé : « Quand SARKOZY fait semblant de se fâcher avec la Fnsea, rassurez-vous, c’est du cinéma » lancent les présentateurs.

Le prix le plus prestigieux, celui de la cane d’or est revenu aux coopératives qui bien que pesant 65 % de la production de palmipèdes à foie gras sont dans l’incapacité de maîtriser le développement de la production.

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