800 premières signatures remises au Préfet
Des aides en fonction de l'activité
Avec le répertoire des actifs, la FNSEA et le CNJA poursuivent un vieux combat et cherchent à décider "mérite" d'être agriculteur et qui ne le "mérite" pas ! Et selon la FNSEA, le temps de travail ne serait pas un critère pertinent !
EXCLURE N'EST PAS UNE BONNE IDÉE !
Quand une pension de retraite moyenne est de 570 €/mois pour les femmes et de 700 € pour les hommes, les primes Pac sur la parcelle de subsistance (1000€/an) sont nécessaires. Notamment à l'heure où certains retraités abandonnent, faute de ressources, leur complémentaire santé. À noter que, au-delà de 1/8e de la SMI, le retraité paye lui-aussi des cotisations sociales à la MSA à hauteur de 24 % du revenu agricole.
Les pluriactifs représentent un quart des exploitations. Travaillant généralement sur de petites structures, ils ont besoin d'aller chercher des revenus complémentaires.
Ces exploitations étant majoritairement issues du patrimoine familial, même s'ils ne peuvent plus économiquement les exploiter, les pluriactifs feront tout pour conserver l'usage de leurs terres, quitte à les boiser.
LES BONS ET LES MAUVAIS ?
« Dans ma Cuma, un tiers des surfaces est exploité par des pluriactifs », fait remarquer Christophe MESPLÈDE.
«Certains pluriactifs sont chauffeurs de Cuma. D'autres achètent du matériel. S'ajoutant à la baisse des prix, la suppression de ces aides Pac inquiètent également les concessionnaires de matériel », complète Raphaël GENÈZE.
Bref, toutes ces petites exploitations font vivre l'économie locale et le tissu rural.
Avec ce répertoire, la FNSEA et le CNJA poursuivent un vieux combat, à savoir pouvoir décider qui est bon agriculteur et qui est mauvais agriculteur ! Quelles seront les prochaines catégories à éliminer ?
Conscient de cet enjeu, « même des personnes qui ne sont pas de notre sensibilité ont signé la pétition », témoigne Serge MORA.
SUR LES ZONES VULNÉRABLES
Au regard de la situation des éleveurs, le MODEF est défavorable à l'extension de la zone vulnérable.
Pour le Modef, la solution serait de redonner aux éleveurs leur part de revenu. Avec la course aux volumes, la marge est sans cesse captée par l'aval. « Et, en plus, on oublie de faire participer les IAA au financement des mises aux normes ! », accuse le président du MODEF.
« Désigner la sur-réglementation comme principal problème permet de détourner les agriculteurs du sujet essentiel, à savoir la répartition de la marge entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs », commente Christophe.
TRACER DE NOUVELLES PISTES
Tout cela pose la question du mode de développement agricole à promouvoir. Le premier défi consiste à développer des filières qui dégagent de la valeur ajoutée pour les producteurs ?
« Diversifier les productions permet de sécuriser le revenu de l'exploitation. Avec nos petits moyens (l'ALPAD), on cherche des solutions techniques, on met des références à disposition des agriculteurs », indique Christophe MESPLÈDE.
Pour mieux gérer les effluents d'élevage, il faudrait creuser plus encore les alternatives à l'investissement : des systèmes de filtrage avec des roseaux, utiliser au maximum les périodes d'épandage en diversifiant l'assolement, etc.