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Accueil MODEF / Agenda et Actus / L'actu agricole départementale / Inauguration de la Cuma Adour Protéoïl

Inauguration de la Cuma Adour Protéoïl

La CUMA Adour Protéoïl a inauguré son huilerie le 23 mars dernier, en présence du Préfet et des élus locaux.
Inauguration de la Cuma Adour Protéoïl

Un projet lancé en 2010

« Dans les Landes, nous avions le foie gras, le tournedos, les légumes... Il ne manquait plus que l'huile pour l'assaisonnement » dira avec une note d'humour Benoît CABANNES, président de la Cuma, après le traditionnel coup de ciseau inaugural qui a réuni 120 personnes devant l'usine.

Pour les 40 producteurs fondateurs de la Cuma Adour Protéoïl, l'aventure a démarré en avril 2010, dans la salle du marché au veau à Mugron.

L'étude de faisabilité financée par le Conseil Général et menée par l'Institut Français des Huiles Végétales Pures, la FDCUMA, l'ALPAD et la chambre d'agriculture, avait révélé les multiples intérêts de la mise en place d'une filière huile végétale sur le département.

Mais, en amont, il fallait structurer la production ce à quoi ce sont engagés les adhérents de la Cuma, en investissant collectivement dans une unité de trituration à poste fixe.

Autonomie et qualité

La conception et la construction de l'unité ont loin d'être été un fleuve tranquille. Elles ont demandé de longues heures de travail (9.000 au total) et ont sollicité plus de 20 corps de métiers.

En savoir plus 

SARL Oléandes

www.oleandes.fr

8 mois après la mise en route, entre 600 à 700 tonnes de graines ont été triturées, dont 20 % en colza et 80 % en tournesol. Un quart de la production apportée est en bio.

Les tourteaux fermiers ont facilement trouvé preneurs chez les éleveurs locaux. « 400 tonnes ont été écoulés dans un rayon de moins de 100 km » souligne Mathieu LALANNE, animateur FDCUMA qui a accompagné le projet. Le but justement « est de produire des protéines de qualité, tracée non OGM, pour donner une alimentation saine à nos élevages que l'on pourra retrouver dans nos assiettes » ajoute Benoît CABANNES.

Deux marques pour l'huile

Mais la plus-value, les adhérents vont la faire par la vente d'huile.

Pour l'instant, l'huile conventionnelle a surtout été commercialisée à des éleveurs ou des fabricants d'aliment. « À notre grande surprise, le gavage représente plus de la moitié de notre marché » indique Mathieu LALANNE.

Parallèlement à ce marché qui représente le « meilleur ratio marge sur temps passé », l'objectif est de développer la vente en alimentation humaine (qui concerne déjà la totalité des ventes en bio). Pour se démarquer, deux marques ont été déployées : Oléandes pour la vente directe, les épiceries fines et la restauration collective et Ma Petite Récolte pour les GMS.

Jusqu'à 1.500 tonnes

Signe révélateur de la réussite du projet, la Cuma manque de matières premières pour répondre aux marchés qui se présentent.

15 adhérents de plus ont rejoint la structure mais l'huilerie qui peut triturer jusqu'à 1.500 tonnes de graines par an recherche plus de producteurs pour développer son offre, en particulier en colza. Alors pourquoi pas adhérer au projet ?

Prestation clé en mai

Le fonctionnement est le suivant.

Les adhérents livrent leur récolte à l'huilerie qui se charge de la trituration. En échange, ils paient une prestation clé en main (60 €/t en conventionnel, 75 €/t en bio).

En fonction des analyses effectuées sur chaque lot (humidité, impuretés, teneur en huile), la Cuma détermine quelle part d’huile et de tourteaux est restituée à l’adhérent.

Pour la vente, l'adhérent a deux options :

1. Il délègue la vente des co-produits en partie ou en intégralité à la SARL Oléandes qui les vend en priorité aux adhérents, puis à l’extérieur si besoin. Un commercial a été embauché pour développer les marchés.

2. Il préfère récupérer ses co-produits pour les commercialiser lui-même ou les autoconsommer. Une prestation lui est facturée s'il choisit de recourir à la chaîne d'embouteillage pour conditionner l'huile. Sinon, l'adhérent peut la récupérer en vrac. Une permanence est assurée le lundi et vendredi.

Concernant le paiement, après plusieurs mois de rodage, la SARL met en place un système d’acomptes versés au fur et à mesure des ventes. Le paiement est réalisé en plusieurs temps, en année n + 1.

Remerciements :

Benoît CABANNES a remercié les nombreux partenaires qui ont contribué au succès de ce projet : d'abord les adhérents qui ont cru au projet, la FDCUMA qui a accompagné la conception de l'huilerie, l'ALPAD et la chambre d'agriculture pour leur accompagnement sur le volet production de tournesol et colza.

Un merci plus particulier a été adressé aux collectivités qui ont financé le projet. Sur un total de 900.000 €, la Cuma a reçu 330.000 € d'aides du Conseil Général (10 %), du Conseil Régional (10 %) et de l'Europe (20 %). La communauté de communes de Mugron a aussi apporté un soutien en mettant à disposition le terrain à un prix symbolique.

Sans oublier la banque populaire BPACA qui a accepté d'accorder l'emprunt à la Cuma.

Un projet innovant :

Dans leurs discours respectifs, le maire de Mugron, Éric DUCOS, le Vice-Président du Conseil Régional, Stéphane DELPEYRAT, le président du Conseil Général, Henri EMMANNUELLI et le Préfet des Landes, Claude MOREL, ont salué le caractère innovant de ce projet qui mêle à la fois intérêts économique, environnemental et social.

Les élus ont aussi félicité les fondateurs pour leur dynamisme et leur persévérance en cette période pourtant difficile sur le plan économique.

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