Le MODEF des Landes reçoit le Préfet
L'élevage
Comme la majeure partie des exploitations du département qui n'irriguent pas, l'exploitation de Myriam et Dominique Ducla va souffrir d'une baisse significative des rendements en maïs.
Double peine pour ces éleveurs de bovins allaitants, la flambée des cours des matières premières (céréales et tourteau de soja) va entraîner un surcoût alimentaire, qui va être très difficile à répercuter en aval. La pilule est d'autant plus difficile à avaler que depuis 9 ans, la marge brute bovine ne cesse de diminuer.
Si aucune mesure n'est prise à court terme, la pérennité des filières animales sera mise à mal dans le département.
Le MODEF a fait part de ses propositions au représentant de l’État :
- faire appel à un solidarité céréaliers/éleveurs en attendant la mise en place de systèmes pérennes équitables de rémunération du travail paysan.
- rétablir des mécanismes d'encadrement des marchés (constitution de stocks public) pour lisser le prix des matières premières.
Redistribution des aides PAC
Par ailleurs, il devient urgent de rééquilibrer les aides Pac afin de favoriser le maintien des petites et moyennes exploitations dont les systèmes reposent sur l’emploi de main d’œuvre : élevage, transformation sur place et vente directe, production de qualité supérieure (Label Rouge et AOC).
Le MODEF demande aussi une revalorisation du montant des DPU pour les premiers hectares, et un plafonnement des aides PAC à 40.000 € par exploitation.
Partage du foncier
Le MODEF a cité au Préfet quelques exemples de cas où les terres libérées auraient pu être partagées entre plusieurs exploitants. Et comme les grands céréaliers exercent une forte pression sur le foncier, ils font monter le prix des terres et des jeunes n’arrivent pas à s’installer.
Rappelons qu'en 2011, 24 jeunes seulement se sont installés avec DJA et 6 avec les aides du Conseil Général des Landes.
L'eau
Les petits et moyens agriculteurs, souvent situés dans des zones plus accidentées et moins bien pourvues en ressource en eau sont les plus durement pénalisés par l’impossibilité actuelle de créer la moindre retenue.
Le MODEF souhaite qu’en Sud-Adour, de nouveaux agriculteurs puissent irriguer et en particulier ceux qui ont besoin d’eau pour pour conforter l’autonomie des exploitations.
Le MODEF compte sur le Préfet des Landes pour que les attributions d’eau qui seront gérées par l’organisme unique soient transparentes et que les critères ne pénaliseront pas les agriculteurs qui justement font des efforts pour consommer moins d’eau : système avec rotation des cultures(oléo-protéagineux ou céréales à paille…).
Pluralisme
Les représentants du MODEF ont enfin sensibilisé M. Claude MOREL à la pluralité des points de vue en agriculture.
Cela se traduit par des positions divergentes comme, par exemple, sur l’agrément des techniciens du Civam bio en tant que conseillers compétence au CE3P et par la revendication de la FDJA-MODEF à être pleinement associée à la préparation du forum installation.