Les éleveurs ont eu chaud !
À quoi les éleveurs ont-ils échappé ?
Dans les groupes de travail nationaux sur les aides qui restent liées à la production (aides couplées), la Fédération nationale bovine (section spécialisée de la Fnsea) proposait d'exclure des aides aux vaches allaitantes tous les éleveurs disposant de moins de 30 mères.
La Fnb voulait que les aides soient exclusivement attribuées aux élevages d'une certaine dimension.
À l'inverse, la confédération paysanne et le Modef ont plaidé pour que tous les troupeaux de plus de 5 mères puissent en bénéficier et qu'un plafonnement soit instauré.
Entre ces deux visions de l'agriculture diamétralement opposées, le ministre de l'agriculture a opté pour un plancher de l'ordre de 10 mères et qu'au delà de 40 vaches, l'aide devienne dégressive.
Le gouvernement a pris en considération que le soutien aux petits et moyens élevages est déterminant pour maintenir des emplois d'agriculteurs, ce qui est indispensable dans les territoires ruraux.
À côté de quoi est passée la majorité des agriculteurs ?
La Réforme de la Pac aurait pu être l'occasion d'une répartition plus équitable des aides entre l'ensemble des exploitations. Pour cela, comme l'autorise l'Union européenne, il aurait fallu utiliser 30 % de l'enveloppe pour la majoration des aides sur les 52 premiers hectares. Malheureusement, sous pression du syndicat majoritaire, au CSO, le ministère a annoncé que seuls 5 % de l'enveloppe seront consacrés à la redistribution des aides en direction des petites et moyennes exploitations (en 2015).
À Mont de Marsan, le 18 décembre 2013
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