Zones vulnérables : le Modef reste opposé à son extension
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Février 2012, la commission européenne a traduit la France devant la Cour de justice de l’Union européenne pour son incapacité à lutter contre la pollution des eaux par les nitrates.
La commission européenne pointe en particulier son laxisme concernant l’eutrophisation des eaux côtières (algues vertes) en Bretagne ainsi qu’un zonage trop restreint dans les régions Pays de la Loire, Auvergne et Centre.
En l’absence de garanties suffisantes apportées à l’occasion de la 5e révision de la zone vulnérable, la France risque d’être condamnée à une lourde amende (plusieurs milliards).
Aujourd’hui
Dans ce contexte tendu, en raison de la mauvaise gestion de ce dossier depuis plusieurs années, l’État français propose des extensions de la zone vulnérable, y compris dans des secteurs où cela n’est objectivement pas justifié.
La FNSEA a sa part de responsabilité
Autrement dit, les agriculteurs landais payent aujourd’hui le laxisme de l’État essentiellement dû au blocage de la FNSEA à l’application de la directive nitrate. Contre vents et marées, la FNSEA a continué à défendre le modèle de spécialisation et de concentration des élevages hors sol, couramment appelé « modèle breton ». À cause de cette stratégie corporatiste et de court terme, les agriculteurs vont subir un renforcement des programmes d’action et l’obligation de s’y soumettre y compris dans des endroits où cela n’est pas nécessaire.
Des prix rémunérateurs pour les éleveurs
Enfin, selon le MODEF, il serait dommageable que le dossier des zones vulnérables fasse de l’ombre au principal problème que rencontrent les éleveurs landais, à savoir l’érosion constante de leur revenu parce que la transformation et la grande distribution refusent de répercuter les hausses des coûts à la production (aliments, énergie, services…). Pour redonner des perspectives aux éleveurs, n’oublions pas d’agir pour l’indispensable revalorisation des prix à la production.
Communiqué de presse du 26 décembre 2012
Contact : Christophe Mesplède, président du MODEF 40 au 05.58.75.02.51