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Accueil MODEF / Dossiers / Agronomie- Sol / Nourrir son sol

Nourrir les microorganismes du sol

« Être céréalier, c’est avant tout être éleveur de microorganismes, que l’on nourrit en apportant des rations équilibrées dans le sol », voilà comment Dominique MASSENOT explique la fertilité des sols.
Nourrir son sol

 

PENSEZ AU CALCAIRE GROSSIER

Afin de neutraliser l’acidité des sols produite par l’activité microbienne, un chaulage est nécessaire.

La meilleure source d’apport calcique et la moins chère reste le calcaire grossier. L’optimum est d’apporter 3 à 4 tonnes, tous les 4 à 5 ans, de cailloux de 0 à 10 mm si le calcaire est tendre, sinon jusqu’à 5 mm.

Les produits fins sont plus actifs que les produits grossiers mais leur réactivité engendre plus de risques de blocage et plus de sensibilité au lessivage. Pour éviter ces inconvénients, il faut les réserver pour des apports annuels à petite dose. La dolomie est une bonne solution uniquement pour des sols pauvres à la fois en Ca et Mg.

IMPORTANCE DE LA POROSITÉ DU SOL

Le tassement des sols est un phénomène naturel auquel tous les types de sols plus ou moins sensibles sont confrontés. Les sols se referment principalement sous l’action de la pluie, même sous les mulch et les couverts végétaux.

Le premier élément indispensable pour avoir un sol productif est donc de maintenir sa porosité.  La présence d’air et d’eau est essentielle pour nourrir les organismes vivants du sol et pour les échanges physico-chimiques.

Les racines sont le meilleur indicateur de la porosité du sol. Elles savent élargir une fente mais elles ne peuvent pas décompacter à elles-seules un sol tassé. La porosité permet donc aux organismes vivants de travailler et aux racines des plantes de prospecter.

TRAVAILLER SUR LA STRUCTURE DU SOL

Pour améliorer la porosité d’un sol, il faut travailler sur sa structure qui est le résultat de fragmentation et/ou d’agrégation. D’une part la fragmentation, mécanisme physique obtenu soit par dessiccation, soit grâce à des outils de travail du sol permet d’obtenir des morceaux de sol aux faces géométriques (l’activité microbienne est peu présente). D’autre part l’agrégation, qui est un phénomène biologique, est le reflet de l’activité microbienne du sol. La structure du sol ressemble plutôt à du « crumble », elle est plus grumeleuse. Il faut arriver à favoriser le phénomène d’agrégation.

Attention un sol peut être vivant mais non productif. Par exemple la présence de vers de terre n’est pas un indicateur de rendement. Entre chaque galerie creusée, le sol peut tout à fait être tassé. Il ne s’agit pas de privilégier la biodiversité du sol à tout prix, mais cibler les microorganismes importants.

ÉQUILIBRE SUCRE ET AZOTE

Avoir une activité microbienne optimale suppose de mettre à la disposition des microorganismes du soldes sucres et de l’azote organique disponibles rapidement.Pour cela plusieurs possibilités existent, à réfléchir en fonction de son système :

avec un engrais vert : l’idéal est d’implanter un engrais vert à base de graminées (pour fournir du carbone) et de légumineuses (pour l’azote). Il ne faut pas confondre l’implantation d’un engrais vert et d’une CIPAN dont la vocation est de réduire le lessivage des minéraux. Dans ce cas, les crucifères sont plus adaptées. L’engrais vert doit être détruit lorsque les plantes sont encore jeunes, à 20-30 cm de hauteur, avant leur floraison. La plante verte apporte plus de sucres. Elle doit être détruite et incorporée dans les 3 premiers centimètres d’un sol ressuyé. La destruction chimique de l’engrais vert pénalise l’activité microbienne. La destruction mécanique et l’incorporation par rotavator ou cover-crop doit se faire au minimum un mois avant l’implantation de la culture suivante pour éviter le problème de « faim d’azote ».                                                                          

avec du compost ou du fumier :le carbone et l’azote nécessaires à l’activité microbienne peuvent être apportés par un mélange de litière (paille, cannes de maïs) et de déjections. La combinaison des deux est essentielle. En système céréalier, laisser un mulch à la surface sans apporter d’azote, conduit à la constitution d’une « litière pédologique » qui n’enrichit pas le sol et héberge des ravageurs de cultures.

Pour en savoir plus, consultez www.amisol.fr

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