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Conférence de presse - Influenza aviaire

La production traditionnelle ne peut pas se plier aux mêmes exigences que le modèle industriel en termes de biosécurité. Les modèles peuvent coexister mais il faut adapter les mesures en se basant sur des éléments scientifiques factuels et irréfutables. C’est ce que martèle le Modef et la Confédération paysanne depuis plus de deux mois et c’est ce qu’ils ont choisi de porter à la connaissance du grand public lors d’une conférence de presse lundi 10 mai. Cette occasion a également permis de rappeler l’importance de la transparence vis-à-vis des consommateurs.
Conférence de presse - Influenza aviaire

Christophe MESPLEDE et Serge MORA pendant la Conférence de presse en visioconférence

UN CONTEXTE DÉFAVORABLE

La conférence de presse, tenue par le Modef et la Confédération paysanne a eu lieu la veille de l’intervention du ministre de l’Agriculture, durant laquelle il a présenté le bilan d’étape de la feuille de route de la filière avicole. Elle fait suite à une vingtaine de réunions des groupes de travail thématiques, en place depuis mi-février et auxquelles participent les responsables des syndicats. Pendant ces réunions où la production industrielle est sur-représentée, il est difficile de faire entendre la voix des producteurs traditionnels, dissonante. Pour autant, les syndicalistes ne désespèrent pas et continuent de défendre la production en plein air, sous label ou fermière, et en particulier, la nécessite d’adapter les mesures aux spécificités de ces productions. Le constat est pourtant que les échanges tournent en rond autour de la claustration et ne traitent pas suffisamment de la problématique du transport à répétition des animaux, de la multiplicité des interventions de personnes extérieures en production intégrée ainsi que de la nécessité d’un effort collectif et équitable de désintensification de la production.

DANS LE MONDE DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE

Cet hiver, la production industrielle n’a pas écoulé ses stocks. Cette situation met de nombreuses entreprises en péril, à commencer par Delpeyrat qui a dû être recapitalisée ; elles entrent alors dans le cercle vicieux du productivisme. Projetons-nous : si le foie gras industriel réussissait à faire disparaître la production traditionnelle, que se passerait-il ? Les consommateurs, qui n’auraient pas d’autres choix, continueraient d’acheter du foie gras pour leurs fêtes de fin d’année, mais il serait issu de canards claustrés. Les grands opérateurs économiques auraient gagné des parts de marché, vendu des bâtiments supplémentaires et encore plus d’aliment industriel.

NE PAS OPPOSER LES MODÈLES

Les responsables des syndicats ne souhaitent pas opposer les modèles de production, mais bien défendre les spécificités du modèle traditionnel. Serge MORA n’a de cesse de répéter l’exemple de la crise de 1983 où il se souvient que trois foyers avaient été déclarés en Chalosse mais, du fait du système de production autarcique avec peu de transports et d’intervenants extérieurs, le virus ne s’était pas diffusé. Pourtant, à l’époque, il y avait, dit-il, environ « 3 fois plus d’élevages ». À cette période, il y avait « seulement » 3 millions de canards dans les Landes (la moitié de la production nationale), tandis qu’aujourd’hui, on compte environ 7 millions de canards landais produits chaque année, des suites de l’industrialisation de la production.

SANS DONNÉES SCIENTIFIQUES !

Ce que le Modef déplore, c’est le manque d’informations scientifiques pour étudier les phénomènes de contamination et de diffusion et ainsi orienter les mesures à proposer pour prévenir d’autres crises. Un avis de l’Anses est attendu depuis la première moitié du mois d’avril sur les facteurs qui ont conduit la situation à dégénérer cet hiver, en termes de contamination puis de diffusion du virus. Depuis février, les discussions se font donc sur la base des éléments scientifiques connus à ce stade et du « bon sens paysan ». Comment peut-on envisager dresser une feuille de route sans avoir les éléments factuels devant servir de support ?

ET LE CONSOMMATEUR DANS TOUT CELA ?

La production traditionnelle repose sur deux piliers : le respect de l’animal (et de l’environnement) et des attentes du consommateur. « La production en plein air est un choix philosophique et éthique » a déclaré Sylvie COLAS de la Confédération paysanne pendant la conférence de presse, « il y a une relation de confiance entre les acheteurs et les producteurs ». Or, dans les groupes de travail qui discutent, les consommateurs ne sont pas invités à décliner leurs attentes dans la production de volailles de demain. Pourtant, ils sont directement concernés en tant que consommateurs et en tant que contribuables, puisqu’ils participent au financement des indemnisations dans le cadre des crises aviaires.

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