La chambre d’agriculture brille par son absence de vision stratégique !
La chambre d'agriculture, financée en partie par les impôts fonciers (taxe sur le foncier non bâti), exerce une mission de service public en matière de développement agricole notamment. Elle devrait porter une vision de l'agriculture départementale issue d’une confrontation d’idées entre ses membres élus.
Le département des Landes se caractérise par une « fracture agricole » avec, à ses extrêmes : de grandes exploitations en Haute Lande ayant l’accès à l’eau et concentrant les contrats de production à haute valeur ajoutée d'une part, et de petites fermes du sud-Adour avec des terres plus difficiles et non irriguées, d'autre part. Entre les deux, une grande diversité d’exploitations.
Les citoyens et les consommateurs ont des attentes en termes d'origine des produits et de modes de production. Les écarts de revenu agricole entre les exploitations se creusent. Les agriculteurs ont besoin d'accompagnement pour se préparer, entre autres, au changement climatique qui va accentuer les crises météorologiques.
De par ses missions, la chambre devrait être la cheville ouvrière : anticiper les menaces et opportunités à venir dans le monde agricole et décliner sa vision en actions. Les élus Modef ne peuvent que constater l’absence totale de recherche de pistes pour soutenir les paysans.
Comment l’expliquent-ils ? Malheureusement, les dirigeants sont représentatifs de la minorité des bien lotis et bien loin des préoccupations de la grande majorité des agriculteurs. En témoigne le montant des aides PAC des membres du bureau de la chambre : plus de 2,5 fois la moyenne départementale !