La mobilisation a payé mais...
Ainsi l'arrêté relatif aux mesures de biosécurité a intégré des modes de production, des pratiques de bon sens développées dans les petites et moyennes exploitations. Par exemple, les éleveurs-gaveurs pourront continuer à fonctionner en multibandes dans des conditions qui seront précisées dans une circulaire ministérielle.
Toutefois, la bande unique par unité de production est posée comme étant la règle, le seul moyen d'assainir durablement les élevages.
Paradoxalement, la bande unique s'accompagnera d'une plus grande concentration de la production, ce qui n'est pas favorable à une meilleure maîtrise sanitaire des élevages.
Pour le MODEF, il est temps de remettre en cause le mode de développement qui consiste à produire toujours plus pour amoindrir les effets de l'érosion des marges. Ce mode de développement bénéficie surtout aux grandes entreprises qui brassent du chiffre d'affaire, qui vendent des aliments...
Pour le MODEF, il est temps de conforter les modes de production qui rémunèrent correctement chacun des maillons de la filière grâce à la valeur ajoutée apportée par le savoir faire, la qualité supérieure, la confiance entre producteurs et consommateurs....
Sur le plan technique, la prochaine étape sera donc de promouvoir la pertinence des élevages en plein air, des systèmes économes et autonomes, y compris sur le plan sanitaire.
Désormais, le Modef va s'investir plus fortement sur le dossier des indemnisations. Le montant des aides devra être suffisant. Les aides devront permettre à toutes les exploitations de franchir le cap du plan d'assainissement qui leur est imposé. Les aides devront compenser de manière satisfaisante le manque à gagner et non obliger les éleveurs à investir encore.
Communiqué de presse du Modef du 10 février 2016