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Accueil MODEF / Agenda et Actus / L'actu agricole départementale / Le Modef amène le débat sur la filière gras

Le Modef amène le débat sur la filière gras

Ce lundi 24 septembre, le Modef des Landes a proposé à l'ensemble des membres de la chambre d'agriculture des Landes une motion sur le thème du développement de la filière foie gras. À l'heure où nous bouclons la rédaction du journal, nous ne savons pas encore le contenu du texte que va proposer la chambre d'agriculture, version revue à la lumière de ce qui a fait consensus dans le débat. Voici toutefois quelques éléments de la discussion ainsi suscitée.
Le Modef amène le débat sur la filière gras

Les 4 élus Modef de la chambre d'agriculture

LES LEÇONS DU PASSÉ

Après avoir rappelé le poids de la filière foie gras dans l'économie locale et les répercussions dramatiques qu'aurait une nouvelle crise sanitaire, la motion énonce plusieurs constats :

  • Des volumes importants de PAG en provenance des Pays de la Loire et de l'Ouest entrent dans les Landes pour y être gavés ,
  • Les transports représentent un facteur de risque dans la diffusion du virus,
  • La maîtrise des volumes de production est bénéfique tant sur le plan sanitaire qu'économique (a contrario de la situation de surproduction).

Puis, la motion affirme que la recherche de valeur ajoutée, répartie correctement est favorable au maintien des emplois dans notre territoire.

Par conséquent, elle formule deux souhaits :

  • Que la filière foie gras monte en gamme pour conforter un positionnement de filière d'excellence,
  • Que le développement soit en cohérence avec cette stratégie.

En revanche, elle indique refuser que la production de canards confinés vienne se substituer aux élevages « plein air » qui font la notoriété et garantissent un niveau de qualité de nos palmipèdes.

Elle conclut sur des demandes envers la chambre d'agriculture des Landes :

  • Travailler à la pérennisation et à la défense de l'élevage en plein air,
  • S'engager dans l'accompagnement des éleveurs et gaveurs vers des systèmes à plus haute valeur ajoutée ;
  • S'impliquer dans toute démarche qui permette de mieux démarquer les modes de production durables et la qualité supérieure de nos produits en s'appuyant sur des ambassadeurs tels que les grands chefs cuisiniers, etc.

COMPLÉMENTS

En présentant la motion, Christophe MESPLÈDE a donné quelques informations complémentaires. « Nous sommes inquiets car les mises en place (MEP) sont reparties à la hausse. Il serait plus raisonnable de s'aligner sur la capacité à absorber du marché », a souligné l'élu Modef.

Par ailleurs, la hausse des importations en France (plus de 60 %) interroge : « Comment des entreprises peuvent-elles faire appel à de l'importation alors que nous nous battons tous pour faire repartir la production locale ? », a poursuivi Christophe.

ADAPTER L'OFFRE

Le consensus se dégage autour de la nécessité d'adapter les capacités de production au marché. Le président de la chambre propose que la motion adresse cette demande « à tous les acteurs de la filière ».

Michel PRUGUE abonde : « Pour créer de la valeur, il faut une adaptation de l'offre à la demande. Nous ne savons pas qui importe et il ne s'agit pas de désigner des responsables. Mais, en revanche, il faudrait plus d'exigences en matière d'étiquetage (l'information transparente) des produits utilisés dans la restauration hors domicile.

En revanche, Dominique GRACIET et Christophe BARRAILH disent ne pas avoir de remontées concernant l'approvisionnement en PAG en provenance de l'Ouest, ou du moins ne pas avoir assez d’éléments pour apprécier l'ampleur du phénomène.

Puis, vient le classique argument qu'il ne faut pas effrayer les consommateurs, surtout à quelques semaines des fêtes de fin d'année.

NE PAS OPPOSER

L'autre argument renvoyé invariablement est : « Ne tombons pas dans le panneau d'opposer des systèmes complémentaires ». Ne pas opposer les systèmes de production (plein air/confiné, excellence/IGP....).

« La réalité est qu'à cause des investissements à amortir, des éleveurs produisent en une bande ce que je produis en une année », a expliqué Christophe MESPLÈDE. « J'espère que, malgré la concentration de la production, tout se passera bien sur le plan sanitaire pour ces éleveurs et pour tous les éleveurs car nous avons pu voir que, quand il y a épizootie, elle touche indifféremment tout le monde ».

L'ARBITRAGE DU PRÉFET

Dans son allocution le Préfet des Landes a mis en évidence deux choses sur le sujet.

Il a souligné qu'on reproche souvent à l’État de ne pas arbitrer (Cf. les débats actuels autour de la loi). Or, dans une économie libérale, l’État considère que son rôle est plutôt d'inciter les acteurs à réguler (interprofessions en l'espèce). Il suggère astucieusement que certains qui demandent à l’État de faire plus n'apportent pas la preuve de leur efficacité puisque la production s'emballe déjà alors qu'ils sont aux manettes.

Puis le Préfet a déclaré : « On ne construit pas une filière d'excellence pour perdre les fruits de la valeur ajoutée en produisant trop ! ». Cela soulève la question : Sont-ce ceux qui construisent les filières d'excellence qui boostent exagérément les mises en place ? Ou bien sont-ce justement d'autres opérateurs qui, dans leur stratégie de concentration, se nourrissent de crises (absorption des petits opérateurs mis en difficulté).

Si les systèmes de production peuvent être complémentaires, en revanche certains intérêts sont bel et bien contraires.

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