Le MODEF rencontre le président du conseil général des Landes
Agriculteur sur une trentaine d'hectares
Pendant un an et demi, Loïc a pris un congé sans solde pour préparer son installation et s'assurer que son projet dégagera du revenu. Les tunnels pour le séchage du tabac Burley (2,30 ha) sont désormais utilisés pour produire des fraises de décembre à juin. Loïc cultive également des semences de base (colza et tournesol) et s'est lancé dans les plants de légumes. Les fraises et les plants sont vendus en direct.
Outre son emploi, l'exploitation de Loïc embauche des saisonniers. Il s'arrange avec d'autres agriculteurs de la commune (producteurs de kiwis par exemple) pour proposer aux saisonniers du travail sur plusieurs mois.
Loïc continue à réfléchir à des alternatives à la volatilité des prix agricoles (grandes cultures, etc.) dans l'objectif de pérenniser et fidéliser la main d’œuvre qualifiée.
Il a choisi de s'installer par passion pour un métier très diversifié : maîtrise technique, contact pour la vente, travail en groupe en Cuma ou au sein de la coopérative de tabac et recherche permanente d'évolutions...
Les responsables du syndicat local de Souprosse ont assisté à la présentation de l'exploitation.
Installation, foncier et agriculture durable
Une entrée en matière toute choisie pour échanger avec Henri EMMANUELLI (président du conseil général) et Odile LAFITTE (conseillère générale en charge de l'agriculture) du soutien aux petites et moyennes exploitations. "40% des jeunes qui se sont installés avec la DJA en 2013, se sont installés sur moins de 13 ha. 75% des agriculteurs landais cultivent moins de 50 ha", a rappelé Christophe MESPLEDE, président du Modef des Landes. Soutenir les petites et moyennes exploitations et les Cuma, c'est aussi soutenir les emplois d'agriculteurs.
Les jeunes ont très difficilement accès au foncier. L'échange a porté sur la répartition des moyens de production : comment peser plus fortement en faveur du partage des terres, notamment à travers les rétrocessions Safer ? Un sujet qui reste d'actualité.
Le partage des productions à valeur ajoutée et l'apparition de nouvelles formes d'accaparement des moyens de production.
Le partage de l'eau, à venir avec la mise en place de la gestion collective.
La protection des ressources naturelles est incontournable. Si les résultats en qualité de l'eau ne sont pas au rendez-vous, les agriculteurs seront montrés du doigt. Une réflexion approfondie est nécessaire pour, dans le cadre de la convention agriculture et environnement, pour aller plus loin, pourquoi pas vers des actions de prévention en soutenant activement l'agriculture durable et biologique sur des bassins versants sensibles ?