Sortir par le haut et sans « casse » chez les éleveurs !
Pourtant, ce 4 janvier, un nouveau gâchis leur est annoncé : abattage des palmipèdes en cours de production, impossibilité de produire pendant plusieurs semaines sur une zone qui couvre une partie du Gers, des Landes et des Hautes-Pyrénées.
Faute d'avoir tiré les véritables enseignements de la première crise, pourtant d'ampleur, ce gâchis est malheureusement rendu nécessaire.
Le risque lié à la multiplication des transports -qui apparaissent comme vecteur principal de propagation- n'a pas été suffisamment pris au sérieux.
Il s'avère également que la bande unique n'est pas la panacée et, au contraire, qu'elle génère d'autres fragilités en accroissant le flux de personnels sur les exploitations.
Le Modef des Landes est inquiet quant à l'accompagnement financier des mesures d'assainissement qui ont été retenues. Si on peut supposer que l’État remboursera la valeur des animaux abattus par décision administrative, nous n'avons aucune assurance quant à l'indemnisation du manque à gagner que génère l'interdiction de produire pendant plusieurs mois.
Pour mettre définitivement un terme à ces deux épisodes successifs, traumatisants pour les producteurs, il est impératif d'engager une réflexion de fond sur l'avenir de la filière et notamment son industrialisation.
Une nouvelle politique doit être définie avec l'ensemble des acteurs professionnels. Elle devrait par exemple, aboutir à une réduction des transports en nombre et en distance, une limitation de la concentration des animaux en filière longue pendant la période hivernale.
Nous ne pourrons échapper plus longtemps à la remise en cause de l'incessante course aux volumes de production. Est-il pertinent de produire toujours plus quand on sait que cela alimente des stocks ? Stocks qui, depuis 5 ans, pèsent sur les prix payés aux producteurs.
Le Modef, aux côtés des producteurs, rappelle qu'il organise deux réunions : le jeudi 5 janvier à 20 h à Grenade sur Adour (mairie) et le vendredi 6 janvier à 20 h à Hauriet (salle des fêtes).
Communiqué du Modef, Mont de Marsan, le 4 janvier 2017