Un département, deux réalités foncières !
L’ÉTAT DES LIEUX RÉGIONAL
La carte ci-dessous de la SAU médiane1 des moyennes et grandes exploitations par petite région agricole (PRA) met en évidence la diversité des réalités foncières au sein de la Nouvelle Aquitaine.
Elle ressemble beaucoup à la carte de la SAU moyenne par PRA (non reproduite ici) où l’on peut également observer que le Sud de la région (Pyrénées-Atlantiques + Sud des Landes), le vignoble Bordelais, la moitié Sud-Est de la Dordogne et le Cognacais ont, en moyenne, des structures plus petites qu’ailleurs (SAU moyenne inférieure à 59 ha).
À l’inverse, on retrouve les structures les plus importantes dans les zones en rouge plus foncé : dans les Grandes Landes et dans le Nord de la Région (Deux-Sèvres, Vienne, Creuse et plateau de Millevaches…).
1 – La SAU médiane est la SAU en dessous de laquelle se situent 50 % des exploitations.
UNE IMAGE PLUS FIDÈLE
La carte 2 reflète mieux la réalité statistique dans la mesure où la surface de chaque zone (PRA) est proportionnelle au nombre de moyennes et grandes exploitations présentes en 2010 (et non à la surface en km2 du territoire). Ainsi, la zone Grandes Landes qui occupe, géographiquement parlant, une grande partie du territoire dans la première carte se retrouve rétrécie dans cette seconde carte car elle compte bien moins d’exploitations (419 moyennes et grandes exploitations en 2010). Au contraire, la Chalosse occupe plus de place car elle en compte près de 1 300 au RGA de 2010.
Cette figure rappelle que la réalité des petites structures concerne bien plus d'exploitations landaises que celle des grandes structures.
ANALYSE DU MODEF
La Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) reconnaît que la structure foncière des exploitations n’est pas homogène au sein de la Nouvelle-Aquitaine. Dans le projet de SDREA en discussion, les seuils de déclenchement des Pyrénées-Atlantiques (qui, dans le précédent schéma, étaient plus bas que pour le reste de la région) resteraient identiques (45 ha en montagne et 70 ha en coteaux).
Cependant un seul seuil s’appliquerait pour tout le reste de la région (depuis les Landes jusqu’au nord) au motif qu’il serait complexe d’en gérer plusieurs au sein d’un même département.
Cet argument ne convainc pas le Modef. Ce qui est possible dans les Pyrénées-Atlantiques doit l’être dans les Landes où il est évident que le Sud-Adour ressemble bien plus aux zones de coteaux du Béarn et du Pays basque qu’aux réalités de Poitou-Charentes et du Limousin.
Cette situation de fait qui n’a pas été prise en compte dans le précédent SDREA doit l’être à l’occasion de l’actualisation en cours.