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Accueil MODEF / Agenda et Actus / L'actu agricole départementale / Vivre mieux de son travail d'agriculteur

Vivre mieux de son travail d'agriculteur

La liste Modef-Confédération paysanne prétend qu'il est possible d'agir pour améliorer le revenu du travail paysan dans les exploitations landaises. Et, selon la liste d'union, la chambre d'agriculture peut mieux faire en soutenant les systèmes de production économes et autonomes qui dégagent de la valeur ajoutée et qui orientent cette richesse produite prioritairement vers la rémunération du travail. Romain DIEULOT a présenté ces systèmes le 11 janvier à Montfort en Chalosse.
Vivre mieux de son travail d'agriculteur

DE QUOI PARLE -T-ON ?

Qu'est ce qu'on entend par système de production économe et autonome (SPEA) ?

Par économe, on entend consommer le moins possible d'intrants (engrais, aliments, semences, eau, phytos...), d'énergie (fuel, électricité, transports...) mais également de charges de structures (mécanisation, amortissements et frais financiers...).

Par systèmes autonomes, il faut comprendre des systèmes qui recherche l'autonomie fourragère et protéique et surtout l'autonomie de décision. Elle comprend également l'autonomie financière de la ferme (endettement).

Cette démarche a été construite par des groupes d'éleveurs qui veulent passer de produire plus à produire mieux.

CHANGER DE LOGIQUE

Ainsi, ces paysans recherchent l'efficacité économique plus que la productivité physique. L'objectif est de produire à moindre coût, quitte à produire moins mais en ne perdant pas de vue la cohérence d'ensemble du système, en veillant à un bon équilibre entre les produits et les charges.

Pour atteindre cette efficacité économique, il s'agit d'être économe et productif. Les leviers utilisés (qui font points communs entre ces systèmes) sont :

  • Valoriser toutes les ressources locales qui ne coûtent pas cher,
  • Favoriser les processus biologiques y compris de manière « intensive »,
  • Autoproduire au maximum à l'échelle de la ferme ou d'un groupe de fermes,
  • Agir sur une meilleure valorisation de ses produits.

Dernier élément caractéristique de la démarche : Se préserver des marges de manœuvres techniques, économiques et humaines pour pouvoir s'adapter aux évolutions, être plus résilients face aux crises...

UNE GRANDE DIVERSITÉ

Romain DIEULOT a présenté les systèmes d'élevage herbivores car c'est ce secteur d'activité qui a été le plus investi (à ce jour) par les groupes d'agriculteurs. C'est donc dans ce domaine qu'il existe le plus d'exemples et de références.

Il a insisté sur le fait que les SPEA en élevage herbivore en plaine recouvrent une grande diversité de systèmes.

« Les systèmes pâturants économes et autonomes peuvent se développer partout. Les systèmes pâturants EA ne se limitent pas aux élevages avec 100 % de prairies. Ils prennent des formes différentes (avec une part de maïs par exemple), notamment en raison des contextes pédoclimatiques. Ainsi, dans le Finistère, la part de pâturage dans l'alimentation du troupeau peut atteindre jusqu'à 70 %. Dans le Jura, où l'herbe arrête de pousser en hiver, la part du pâturage peut aller jusqu'à 30 % de la ration.

Le principe de base consiste à privilégier le pâturage car l'herbe pâturée coûte 4 fois moins que les fourrages stockés et 20 fois moins que les concentrés.

LES SPEA EN ÉLEVAGE HERBIVORE

Voici quelques pistes utilisées par les éleveurs pour valoriser au mieux les ressources fourragères sur pied qui seront complétées par des stocks fourragers et des concentrés (pouvant aussi être produits sur la ferme).

Pour augmenter la surface pâturée, les éleveurs travaillent notamment sur l'accessibilité des parcelles (chemins...), ils adaptent les mélanges prairiaux et organise une chaîne de pâturage en jouant sur la diversité des parcelles (exposition au soleil, séchantes/humides...). Le but est de démarrer le pâturage le plus tôt possible et le terminer le plus tard possible.

Un levier majeur est le pâturage tournant. Avec cette technique, l'éleveur cherche à gérer au mieux le rapport quantité (courbe de croissance exponentielle de l'herbe) et qualité de l'herbe.

Enfin, les éleveurs adaptent les besoins des animaux au potentiel productif de l'herbe. Par exemple, en jouant sur les périodes de vêlage, les éleveurs laitiers synchronisent les pics de lactation avec les pics de production d'herbe. À l'inverse, ils veillent à ce que le maximum de vaches soient taries pendant la période de déficit fourrager. Sans perdre de vue la variation des prix de vente, ni l'organisation du travail (période de pic).

Par ailleurs, pour valoriser le maximum de ressources présentes sur la ferme, des éleveurs habituent les jeunes animaux à manger des végétaux plus ligneux et des fourrages moins riches...

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