ZNT et charte : de fausses « bonnes » solutions !
Pour une utilisation des produits phytosanitaires qui protège la santé des habitants, le MODEF pense que leurs conditions d'usage doivent être fixées par chaque autorisation de mise en marché (AMM) et fondées sur des bases scientifiques indépendantes.
En l'absence de distance de non traitement précisée dans les AMM, il revient à l’État de définir ces distances pour fixer un cadre clair aux agriculteurs et opposable aux tiers.
Par voie de conséquence, si des contraintes de non traitement sont imposées aux agriculteurs pour protéger la santé des habitants, les pertes économiques causées doivent être compensées par l’État.
Le MODEF croit à l'efficacité d'un dialogue entre agriculteurs et populations non agricoles mais sous conditions. Il sera d'autant plus productif s'il a lieu en amont des crispations et à une échelle locale entre agriculteurs et riverains concernés.
Le projet de charte départementale proposé par la chambre d'agriculture n'a pas été construit à l'issue d'un échange mobilisant toutes les parties prenantes.
Pour l'ensemble de ces raisons, le MODEF des Landes ne signe pas l'actuel projet de charte départementale d'engagements des utilisateurs agricoles de produits phytopharmaceutiques.
Par ailleurs, le MODEF constate que la charte a un effet pervers dans la mesure où elle fait porter la responsabilité sur les « mauvaises pratiques » des agriculteurs alors que le problème est bien l’absence de consignes définies par une AMM ou une autorité sanitaire légitime et indépendante.
Le Modef demande que les soutiens publics à l'agriculture soient réorientés sur l'accompagnement technique et économique de tous les agriculteurs vers des pratiques agricoles durables.