Contentieux "Programmes d'action"
DEPUIS 2010 ICI AUSSI
En novembre 2010, la Commission européenne met en demeure la France pour mauvaise transposition de la directive Nitrates.
Les reproches de la commission ciblent à la fois l'architecture des programmes d'action (non conformité entre des programmes d'actions territoriaux et le programme national) et à la fois les modalités de mise en œuvre des mesures obligatoires : capacités de stockage pour les effluents liquides, durée de stockage au champ, calendrier d'interdiction d'épandage, valeurs retenues pour le calcul des déjections animales, raisonnement de la fertilisation, non prise en compte de la spécificités des sols en pente.
L'inflexion donnée par la France au 5e programme visait en premier lieu à éviter une mise en demeure par la CJCE et, en cas d'échec, à limiter la condamnation en 1ère instance.
C'est ainsi que, dans sa dernière version, le programme d'action national constitue un socle obligatoire et d'application automatique dans toutes les zones vulnérables. Les références de base sont issues des travaux des groupes d'experts nitrates (GREN).
Si la Cour de justice a retenu une majorité de griefs pointés par la Commission, à ce stade, elle n'a toutefois pas sanctionné pécuniairement la France.
PERSPECTIVES
Quelles sont les perspectives à court et moyen terme ?
À court terme, l’État français doit répondre le 4 novembre (au plus tard) à la Commission.
Le 5e programme, tel que défini actuellement, sera applicable jusqu'à mi-2015. Puis, en fonction des discussions, le programme national pourrait encore évoluer.
À moyen terme, les annonces de demande de révision de la directive Nitrates, formulées par des ministres français, restent à être confirmées. Pour qu'elle aboutisse, la France devra trouver d'autres pays européens qui s'associent à sa démarche. Avec toujours le risque que, au final, la nouvelle version soit moins satisfaisante encore...