Recensement agricole
Recul du nombre d'exploitations et de la SAU
Plus précisément, en dix ans, l’agriculture landaise a perdu 23,7 % de ses exploitations, soit en moyenne 2,7 % en moins chaque année. Ce sont surtout les petites exploitations, orientées vers des productions combinées, qui accusent le coup.
Dans le même temps, près de 11.000 ha de terres qui avaient un usage agricole en 2000 ne l’ont plus en 2010 (- 5 %).
En 2010, 5.800 exploitations mettent en valeur 211.000 ha de surface agricole. La surface moyenne par exploitation est passée de 29 ha (2000) à 36 ha (2010).
L'élevage recule
Dans le secteur « animal », deux filières se distinguent : bovins viande qui progresse en nombre d’exploitations et aviculture spécialisée qui se maintient. Partout ailleurs, le recul de l’élevage se confirme. Bovins lait, ovins et porcins voient disparaître en moyenne entre le tiers et la moitié de ses unités.
Dans le secteur « végétal », la disparition du nombre d’exploitations est inférieure à la moyenne départementale. Le maïs domine avec près de 129.000 ha. Les légumes de plein champ occupent 15.000 ha, les autres céréales 5.000 ha et les oléo-protéagineux 4.500 ha.
Suite à une spécialisation ou bien par élimination, le nombre des exploitations mixtes (polyculture-élevage) a été divisé pratiquement par deux, passant de 2.400 en 2000 à 1.300 en 2010.
L’emploi est très familial
Dans les Landes, l’emploi agricole est encore très familial : en 2010, les trois quarts du volume de travail sont réalisés par des actifs familiaux (contre deux tiers en Aquitaine). En 10 ans, le département perd un quart de son volume de travail, aussi bien familial qu’extérieur (salariés permanents et saisonniers). Les exploitations de polyculture-élevage sont les plus touchées avec un emploi divisé par deux.
Les exploitations d’élevage hors sol ou spécialisées en grandes cultures emploient à elles seules plus de la moitié des salariés permanents et saisonniers.
Les Eta et Cuma -qui représentent 7 % du volume de travail non familial- sont les seules à voir leur quantité de travail augmenter (+ 22 %) entre 2000 et 2010.
Moins de 40 ans : moins de 20 %
La baisse du nombre d’actifs familiaux est liée pour partie à celle du nombre d’exploitation.
L’activité de chef ou de coexploitant est toujours peu féminisée. La part de femmes reste stable (28 %) entre 2000 et 2010. Une chef d’exploitation femme sur deux a plus de 57 ans (contre 50 ans chez les hommes).
Comme dans le reste de la région, les chefs d’exploitation de moins de 40 ans sont minoritaires, moins d’un chef d’exploitation sur cinq.
Compléments de revenu
10 % des exploitations landaises développent une activité de diversification : transformation des produits, travaux à façon, tourisme vert, énergie renouvelable… Parmi elles, une unité sur trois réalise ainsi plus de 50 % de son chiffre d’affaire.
La commercialisation des produits de l’exploitation (hors vins) via des circuits courts (zéro ou un intermédiaire maximum : vente directe, marchés, à un commerçant détaillant) concerne 17 % des exploitations landaises. Plus de 40 % d’entre elles réalisent ainsi plus de la moitié de leur chiffre d’affaire.
Les volailles et produits animaux sont les produits les plus souvent commercialisés en circuit court. Viennent ensuite les fruits et légumes (20 %) et le miel (6 %).
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