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Accueil MODEF / Informations agricoles / Les édito / L'édito de la quinzaine / L'agriculture ? Et alors ?!

L'agriculture ? Et alors ?!

Le Salon International de l’Agriculture ouvre ses portes la semaine prochaine et l’ensemble des français et des candidats présidentiels vont alors redécouvrir leur chère agriculture diversifiée et multiple.
Nous allons voir « le cul de vaches » à côté des grands groupes tels que Bigard. Je crois que cette simple cohabitation dans le même hall d’exposition en dit long de la mainmise des industriels. Alors que nous sommes face à une inconnue, qui s’intéresse réellement à nous ?
L'agriculture ? Et alors ?!

Nous mangeons trois fois par jour et ce, 365 jours par an, pourtant, l’alimentation et l’agriculture ne feront l’objet de communication seulement la semaine du salon.

Les sujets de l’alimentation et donc de l’agriculture doivent prendre leur juste place dans le débat sociétal. D’un côté de la chaîne, il y a nous, les producteurs, qui exerçons avec passion notre métier, pour une rémunération très souvent insuffisante, car dépendante d’un marché mondialisé. Puis à l’autre bout, il y a des personnes qui ne mangent pas à leur faim, comme de plus en plus d’étudiants et ce, malgré une surenchère des prix les plus bas dans les grandes surfaces.

 

Les négociations commerciales ne sont pas clôturées et le rapport de force entre les différents acteurs est encore une fois tendu. Les producteurs quant à eux espèrent avoir un peu plus de rémunération avec une loi Egalim 2 qui honorerait cette ambition. Mais pour revenir à mon introduction, comment un troupeau de vaches peut peser face au poids financier généré par des industriels français puissants ?

 

Il y a quelques temps, le responsable d’une épicerie solidaire locale est venu sur la ferme pour développer l’accès des fruits et légumes bios pour ses bénéficiaires. Cette démarche est louable, car l’accès à ces produits ne doit pas être réservé qu’à quelques-uns. En tout cas, il me semble que c’est un message que l’on se doit de porter et auquel je suis très attachée. Or, le budget qu’on lui avait fixé était de moins d’1€/kg, ou alors il proposait une défiscalisation grâce aux dons des surplus de productions.

 

Nous marchons sur la tête avec ce mécanisme complètement ubuesque, où l’agriculture la plus subventionnée vient accroître ses revenus, soit par la vente de ses invendus aux plus démunis, soit par une défiscalisation. Donc pour résumer, ce schéma soit disant libéral ne fonctionne que par un soutien permanent de l’État.

 

Depuis quelques années déjà, nous vous présentons grâce à ce journal des initiatives comme la sécurité sociale alimentaire, qui porte un mécanisme différent de l’actuel. Je crois que sur ce sujet il est également temps de changer de prisme et d’amener un souffle nouveau. La sécurité sociale alimentaire doit devenir un sujet de société porté plus fortement dans le débat public. De même que nos problématiques agricoles doivent être mises sur le devant de la scène, afin de continuer à amener une prise de conscience collective. Ce n’est pas à vous lecteurs agricoles que je dois le dire, mais, si demain il n’y a pas une génération de jeunes agriculteurs qui s’installent, l’alimentation des français sera de plus en plus complexe.

 

Mélanie Martin, Présidente de la FSA-Modef

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