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Accueil MODEF / Informations agricoles / Les édito / L'édito de la quinzaine / UNE SAISON 2022 ÉPROUVANTE

UNE SAISON 2022 ÉPROUVANTE

Pas besoin de vous faire un dessin. Moi qui suis d’habitude optimiste, je crois que nous accusons tous le coup cette saison. Il est vrai qu’elle éprouve particulièrement nos corps et nos esprits. Les rendements
catastrophiques liés à l’augmentation du coût des intrants et de l’énergie vont mettre à mal un grand nombre de trésoreries. Sans compter la grippe aviaire qui a déjà fragilisé les exploitations et pour laquelle l’arrivée de la saison hivernale ne s’annonce pas réjouissante. Ainsi que le manque de fourrages pour l’élevage bovin, qui manque déjà depuis trop longtemps de prix rémunérateurs.
UNE SAISON 2022 ÉPROUVANTE

Dans tous ces bouleversements, le rôle d’un syndicat reste primordial. Nous devons nous emparer des sujets brûlants (et c‘est le cas de le dire cette année) qui impacteront notre agriculture. Nous avions déjà commencé une série de réflexions, en amenant systématiquement le débat dans nos fêtes et nos congrès. Nous devons continuer impérativement à porter une réflexion collective sur ces enjeux, sans s’enfermer dans nos propos. Rien n’est tout noir ou tout blanc et le débat apporte justement la nuance à l’analyse. Tout discours simpliste ou solution toute trouvée n’a jamais solutionné des situations complexes.
LA REMISE EN QUESTION COMME MOTEUR
Il va falloir se relever de cette difficile année, tout en nous remettant en question pour ne pas arriver au pied du mur sans solution. Comme par exemple au niveau européen, des agriculteurs néerlandais qui ont manifesté massivement cet été. La raison de leur colère concerne une décision gouvernementale leur imposant une diminution de l’élevage de 30% d’ici 2030. Cette mesure est un électrochoc pour la profession, qui se voit condamnée. En parallèle et depuis des années, des financements publics ont été distribués afin d’entamer un accompagnement vers une transition durable. Or, comment solutionner cette équation sur un marché libéralisé des prix agricoles, entre des politiques antérieures qui ont subventionné un modèle agricole productiviste afin d’obtenir les prix les plus bas, et aujourd’hui une crise sociologique et idéologique entre des agriculteurs et une ruralité qui se voient attaqués et une société qui se veut plus verte. Ce point de non retour de la profession est accentué par un discours syndical dominant qui se refuse à toute évolution depuis longtemps. La situation actuelle est catastrophique pour nos collègues, mais l’enferment d’un discours porté par des intérêts économiques n’a-t-il pas aussi sa part de responsabilité ?
L’EXEMPLE LANDAIS
Il ne faut pas aller bien loin pour voir cette dichotomie apparaître. Sur notre territoire, les zones à enjeux eau sont des points de crispation. C’est un peu le même cas de figure, avec une problématique environnementale réelle, une échéance qui vise à l’amélioration qui se rapproche rapidement, des subventions d’État et locales généreuses, un accompagnement technique
riche et varié, et pourtant, toujours pas de résultat sur le terrain !
Pourquoi ? Principalement car les principaux acteurs économiques, n’enclenchent pas ou peu cette transition, parce que le discours général des agriculteurs ne va pas dans ce sens, que tout le monde se cache derrière ses pratiques et que le discours politique n’est pas vraiment porté non plus. Je suis désolée de vous dire cela, mais les moyens sont là et ce sur de nombreuses parties de notre département. Il est encore possible, de se faire accompagner davantage sur toutes les problématiques qui nous attendent, mais pour cela nous devons avoir une vision précise de ce que nous souhaitons pour demain.
LE DÉBAT ET LE COLLECTIF POUR L’AVENIR
Le pied du mur arrive à grand pas, et je n’ai pas la réponse, ni la prétention de vouloir vous imposer un fonctionnement. Je souhaite juste vous alerter, et vous « titiller » à ma manière afin de vous dire que l’agriculture a une grande capacité d’adaptation. Nous devons nous adapter ensemble. Notre programme de rentrée sera chargé, et toute une série d’évènements,
de rencontres, d’échanges seront organisés afin que vous puissiez vous exprimer et que des pistes d’amélioration et de changement soit abordées. Nous ne pouvons rester inactifs. Notre syndicat se fixe cet objectif d’accompagnement et d’adaptation pour que dans 30 ans, il y ait encore une agriculture riche de paysans.

Mélanie Martin
Présidente de la FSA-Modef

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