Franck Marcadé, l'homme et ses valeurs

De g à d : Alain Vidalies, Joël Goyheneix, Franck Marcadé et Jean-Pierre Dufau au Conseil général des Landes
DE BORDEAUX À MOUSCARDÈS
Né le 31 juillet 1932, Franck est arrivé à l’agriculture d’une façon singulière.
Il a passé son adolescence à Bordeaux. Un jour, à 17 ans, au lieu de passer une épreuve du bac, il a préféré voir le match opposant les Girondins à Saint-Étienne. Naturellement, il a eu un zéro à cette épreuve. Quand elle a reçu les notes, sa mère aurait dit : « Allez, finie l’école. Ouvrier boulanger ! ». Mais après trois nuits dans la boulangerie, Franck a pris le train direction Mouscardès où il avait un oncle agriculteur, chez qui il allait l’été en vacances ».
Romancée ou pas, il aimait raconter cette anecdote.
FIDÈLE A SES VALEURS
Sur le plan politique, communiste, Franck MARCADÉ a été maire de Mouscardès de 1971 à 2001 et conseiller général du canton de Pouillon de 1976 à 2001.
Yves LAHOUN (conseiller départemental communiste qui lui a succédé sur le canton de Pouillon) a relevé que, grâce à Franck MARCADÉ, les collégiens de Pouillon ont été les premiers à avoir les fournitures gratuites et que le SIVOM (qu’il présidait) attribuait également des aides pour d'autres activités éducatives au bénéfice des collégiens.
« Un fervent défenseur de l’école républicaine, gratuite et laïque car il était convaincu de son rôle d’émancipation », a indiqué Yves LAHOUN.
L’ARTISAN DE L’UNION
Xavier FORTINON, président du Département des Landes, a rappelé que jusque dans les années 1970, au sein du conseil général des Landes, l’équilibre gauche/droite était proche du 50/50.
« Franck MARCADÉ a été un artisan de l’alliance à gauche », a-t-il déclaré.
« Il fut le premier conseiller général communiste du canton de Pouillon et le représentant de la gauche unie », a corroboré Yves LAHOUN.
BIENVEILLANT
Parmi les témoignages de ses frères, enfants et petits-enfants, nous retenons les mots de « bienveillant », « travail pour le bien commun » mais aussi, la place remarquable d’Odette, son épouse, qui s’est attachée à pallier ses absences tant auprès de leurs 5 enfants (Guy, Claude, Claudine, Francine et André) que dans les travaux sur la ferme. Odette « qui n’aurait jamais toléré qu’il ne soit pas impeccable quand il partait », a relevé une de ses filles.
CONVIVIALITÉ
Nous ne pouvons évoquer la mémoire de Franck sans signaler son immense plaisir à partager, à recevoir, son goût de la convivialité ainsi que sa passion pour le sport et les traditions landaises, parmi lesquelles, en tout premier lieu : la course landaise.