Après un printemps compliqué, voilà que l’été le sera tout autant. Pas de pluie depuis plusieurs semaines, et pas non plus en perspective. Le tout couplé à des températures excessives, avec déjà un impact sur les rendements.
C’est dans ce contexte que le Préfet de Bassin annonce vouloir suivre sa trajectoire de baisse des volumes prélevables, jusqu’à -40% sur certains secteurs ! Cette décision brutale écarte encore une fois tout dialogue avec la profession représentée par Irrigadour. L’organisme de gestion, depuis le changement de présidence, a opéré un changement de trajectoire et donc de stratégie sur la présentation de la nouvelle AUP. Dans sa présentation, Irrigadour englobe certes, une baisse des volumes, mais en prenant en compte la répartition de ces volumes, et en essayant d’appliquer un juste équilibre par territoire. Nous nous inscrivons dans cette démarche de travail et de propositions nuancées émises par Irrigadour. Mais là, la décision du Préfet balaye tous les efforts de consensus.
C’est irresponsable de sa part de laisser tout un pan de l’activité agricole sans solutions, ce qui ne pourra engendrer que de la colère. Il nous met dos au mur, et s’étonnera plus tard de la montée d’une expression radicale et destructrice ! L’Etat rompt tout dialogue avec ses effets d’annonce, et contribue à pousser notre profession dans les bras d’un extrémisme, où l’individuel primera sur la prise de conscience du bien commun !
Le sujet de l’eau et de l’irrigation méritent une approche sur le temps long, avec des solutions d’accompagnement globales, précises, par territoire et par culture, afin de gommer le plus possible les inégalités, et d’avoir une juste répartition de la ressource. Sans oublier de la prioriser collectivement en fonction de la volonté de souveraineté alimentaire d’un bassin de production. Dans le seul but de maintenir une agriculture résiliente face aux changements climatiques et bien sûr, rémunératrice pour ceux qui la pratiquent.
