Un salon d’envergure nationale, destiné aux agriculteurs et aux techniciens, qui présente toute l’offre mécanique, technique et agronomique du moment. Voilà en quelques mots l’ambition des MécaCulturales, dont la première édition aura lieu les 10 et 11 septembre à Saint-Agnet, entre Aire-sur-l’Adour et Garlin.
Porté conjointement par la Fédécuma 640 et Arvalis, ce nouveau salon se veut la synthèse de Mécamaïs et des Culturales. Mais ici, 1+1 = 3 : « Bien sûr, nous reprenons les spécificités des deux événements, avec les démonstrations techniques qui ont fait le succès de Mécamaïs et un aspect agronomique tel que le public des Culturales le connaît, esquisse Clémence Aliaga, ingénieure chez Arvalis. Nous avons construit le contenu avec près de 40 partenaires, en ciblant ce qui se fait de mieux aujourd’hui en matière technique et agronomique. »
« Une fusion naturelle, pour le président de la Fédécuma Fabrice Casteraa : « Agronomie et machinisme vont aujourd’hui de pair. On est obligé de très bien connaître ses terrains avant de faire des choix techniques, tout est lié. Dans ce monde où tout va très vite, discuter entre professionnels et s’intéresser aux nouveautés est essentiel. On a besoin de remettre de la matière grise dans nos exploitations et ce genre d’événements y contribue. »
250 exposants
Concrètement, ce méga salon rassemblera plus de 250 exposants dans deux univers bien délimités mais aussi interconnectés : l’espace Technique et l’espace Démonstrations.
Le premier sera divisé en trois pôles : le pôle filières, le pôle systèmes et le pôle cultures.
Le pôle filières fera le lien entre pratiques culturales et marchés. Il mettra en perspective les débouchés du maïs (grain, fourrage, waxy, popcorn…), du sorgho et des productions légumières du Sud-Ouest (haricots, petits pois, maïs doux…). Un zoom sera également fait sur la multiplication des semences. Quant aux éleveurs, ils trouveront des ressources sur les fourrages et une méthode innovante de conservation de maïs grain humide à la ferme.
Le pôle Systèmes proposera un parcours immersif pour comprendre comment le système de culture influe sur les performances économiques, environnementales et sociales d’une exploitation. Différents ateliers aborderont l’impact du changement climatique sur les cultures d’été et les leviers pour s’y adapter, les couverts végétaux, les opportunités de diversification, l’agriculture de conservation des sols, l’agriculture de précision et les apports de l’intelligence artificielle.
Le pôle Cultures fera la part belle à l’optimisation des itinéraires techniques pour plus de rentabilité, en s’appuyant sur l’exemple du maïs : choix variétal, besoins en eau, précocité, résistance à la verse, désherbage, lutte contre les adventices et les ravageurs, biocontrôle, fertilisation et bien sûr, irrigation.
Du côté du très apprécié pôle Démonstrations, on retrouvera trois grandes thématiques : la récolte, le semis et le travail du sol. A ne pas manquer, les démonstrations de semoirs monograines de précision, qui permettent du semis à grande vitesse, en quinconce ou à différents écartements. Des experts comme Patrick Duffau aideront à faire le tri entre les phénomènes de mode et les véritables innovations. Zoom également sur les semoirs universels, de couverts végétaux et de céréales.
Travail du sol et semences
La thématique travail du sol mettra l’accent sur le choix des bons outils en fonction des types de sol, des techniques d’analyses simples et rapides, des réglages des outils, avec plusieurs fosses pour mettre en évidence l’impact des différentes techniques… Enfin, la partie récolte verra évoluer une dizaine d’outils dédiées aux cultures d’été sur des chantiers divers, en tenant compte des coûts de revient et du seuil de rentabilité de chacun. En complément, les visiteurs pourront observer au travail différents robots consacrés au désherbage, travail du sol, semis, avec des mini-conférences en appui.
A ces ateliers et démonstrations s’ajoutent plusieurs conférences et table-rondes sur l’innovation, le changement climatique, les semences, l’IA, la communication..., avec des sommités bien connues comme Serge Zaka ou François Purseigle (lire programme page suivante).
Pour accueillir cet événement, Christian Barros, agriculteur à Saint-Agnet et trésorier de la Cuma du village, prépare depuis plusieurs mois avec ses deux voisins, 20 hectares de parcelles à l’endroit même où s’était tenu le salon Mécamaïs en 2012. « C’est une chance d’accueillir un tel événement et une très bonne chose d’avoir regroupé Mécamaïs et les Culturales », se réjouit-il en inspectant les parcelles tests qui serviront aux démonstrations.



