Retraites agricoles : le combat continue

Guy Betbeder (trésorier), Claude Biremont (secrétaire) et Francis Siberchicot (président).

Retraites agricoles : le combat continue

Retraites agricoles : le combat continue

L’association départementale des retraités agricoles de France a tenu son assemblée générale vendredi 26 septembre à Mugron. A défaut d’avancées sur le front législatif, les retraités landais entretiennent la solidarité.

On aimerait se dire qu’avec les Lois Chassaigne I et II, le problème des pensions agricoles est enfin réglé. Pourtant, c’est loin d’être le cas et aussi bien l’Adraf des Landes que son réseau national, l’Association nationale des retraités agricoles de France (Anraf) continuent de mener le combat pour une retraite digne pour toutes et tous dans le monde agricole : exploitants, aidants familiaux, conjoints.

Après le protocole habituel d’adoption des rapports d’activité et financier, puis l’élection du conseil d’administration, l’Adraf a eu l’honneur d’accueillir Roger Treneule, président de l’Anraf.

Il a souligné que depuis la dissolution de l’assemblée nationale en 2024 et l’instabilité politique qui

en découle, il était impossible de faire avancer les revendications, notamment la proposition de Loi Chassaigne III. Roger Treneule est revenu sur les Lois Chassaigne I et II dont les agriculteurs peuvent bénéficier après avoir cotisé pendant au moins 17,5 ans en tant que chefs d’exploitation.

Il a rappelé qu’il fallait aussi avoir liquidé toutes ses retraites et ne pas dépasser le seuil d’écrêtement de 85 % du Smic, car nombreux sont ceux qui n’ont pas bénéficié de ces revalorisations faute d’avoir déclaré leurs retraites complémentaires, même les plus faibles. Il est

donc impératif d’informer largement les retraités agricoles pour qu’ils mettent à jour leurs déclarations et puissent bénéficier de l’acquis social contenu dans les Lois Chassaigne.

Détermination

Quant à la proposition de Loi Chassaigne III, elle prévoit d’améliorer le niveau moyen des pensions de l’ensemble des retraités agricoles. Elle concerne d’abord la suppression de l’écrêtement, mais également la suppression dans le calcul des revenus de la majoration pour enfants, c’est-à-dire que le revenu des enfants ne doit plus être pris en compte dans ce calcul. Par ailleurs, les 85 % du Smic sont un montant brut sur lequel sont prélevés CSG, RDS et Casa. Bien souvent, cela annule l’augmentation prévue par la loi Chassaigne. Il s’agit donc de supprimer ces prélèvements dans la Loi Chassaigne III. D’autre part, elle propose de supprimer le calcul de la pension de réversion du seuil d’écrêtement de la pension de référence. Et propose enfin le relèvement du montant minimum de la retraite à 85 % du Smic pour les aidants familiaux et les conjoints. Compte-tenu du contexte politique, il faudra attendre 2026 pour que cette proposition de loi soit déposée. « Pourvu qu’il y ait un gouvernement », comme le rappelle Roger Treneule.

Par la suite, dans les échanges avec la salle, ont été abordés aussi la nécessité de mettre en place, en lien avec les Conseils départementaux, des dispositifs plus performants pour assurer un maintien à domicile dans les meilleures conditions possibles.

Quoi qu’il en soit, la route est encore longue pour atteindre une équité des pensions pour le monde agricole, mais les membres de l’Adraf et de l’Anraf sont plus que jamais déterminés à mener la lutte !

 

 

Le bureau et le conseil d’administration de l’Adraf

• Siberchicot Francis, président

• Dabadie Bernard, 1er vice-président

• Pussacq Pierrette, 2e vice- présidente

• Betbeder Guy, trésorier

• Miremont Alain, trésorier-adjoint

• Biremont Claude, secrétaire

• Bonhomme Claudine, secrétaire-adjointe

Membres :

• Bénesse Christian

• Coudroy André

• Dehez Alain

• Destrade Bernard

• Hiquet Jacques

• Laffargue Gilbert

• Lafitte Daniel